Un œuf à la coque s’il vous plaît !

Il me reste deux oeufs dans le frigo… que puis-je en faire ?

Me viens une idée, mais j’hésite… Voyons voir, où en est-on ? L’œuf dur, les crêpotroizeu, la mayo industrielle, la mayo maison… Et bien pourquoi pas une omelette ? Aïe, il ne me reste que deux œufs et nous sommes trois… un peu juste… Allez, je cède ma place, on tente les œufs à la coque et je mangerai des restes… Aïe, combien de temps, l’œuf à la coque ? Après confirmation des trois minutes auprès de Mamy, je m’y atèle. On fait bouillir l’eau et on laisse couler nos deux ovoïdes…

Nicolas m’aide en fixant scrupuleusement l’horloge et me crie STOP au bout des trois tours d’aiguille.

On passe à table ! Re-Aïe, ma batterie de cuisine d’allergique ne contient qu’un coquetier… On improvise et j’utilise un mini pot de confiture. Impeccable, l’œuf n’en bouge pas.

Nicolas se demande comment on mange ce truc-là. Et moi, je ne sais plus trop comment on coupe le chapeau. Bon, on tente et on ne s’en sort pas trop mal ma fois. Nicolas se demande si ça se mange à la cuillère. Je lui réponds que l’on trempe des languettes de pain grillés dedans. Mais où est le pain ? Ahhh, oublié dans le four… Je sors mes tranches de pain calcinées, je les gratte un peu et ça fait l’affaire, ouf !

Nicolas et Emilie font trempette dans leur bel œuf. Ils sont ravis et se régalent. Le corps de Nicolas a l’air d’avoir abandonné la bataille et se résout décidément à accepter cet aliment.

 –  « Dis Maman, est ce que je ne suis plus allergique ? « 
 – « Euh, et bien, ma fois, on pourrait presque le dire, mais euh, et bien… ouh là, là, quelle question… Je ne sais pas y répondre ! »

Bon, c’est décidé. Je recontacte l’allergologue rapidement. Je ne l’ai pas revu depuis novembre 2005 !