L’histoire des tartelettes aux fraises

15 février 2006 Par vero

Dans mon précédent article, je parlais d’un paquet de gâteaux choisi par Nicolas en vue d’une réintroduction de l’œuf.

Bien qu’il soit dans le placard, je n’ai pas mis ce paquet hors de la vue des enfants et Emilie, du haut de ses 3 ans et demi lorgnait les tartelettes aux fraises depuis un moment et les réclamait de temps en temps.

J’explique donc à à Emilie, à chaque réclamation, que c’est le paquet de Nicolas, et qu’on l’ouvrira lorsqu’il pourra en manger. Emilie commence donc à s’énerver en disant qu’ELLE peut en manger car elle peut manger des œufs. Et qu’ELLE n’a pas choisi de paquet dans le magasin. Je répond qu’en effet, je lui en ferait choisir un lors de notre prochaines courses.

Les réclamations se faisant de plus en plus fréquentes et n’ayant pas pensé à cacher le paquet pour qu’il se fasse oublier…  je commence à faiblir et demande à Nicolas si on peut ouvrir son paquet à savoir qu’il aurait la possibilité d’en choisir un autre le moment venu. Nicolas fait la moue et n’est pas d’accord, aïe… ça se complique et j’explique calmement qu’en effet on peut l’ouvrir pour Emilie et que pour lui, nous allons fabriquer des tartelettes aux fraises !

Le visage de Nicolas s’illumine d’un joli sourire : il est d’accord avec ma proposition, ouf ! 

Je regarde donc dans le frigo, j’ai de la pate feuilletée toute prête, on va faire avec, le temps presse… et l’heure du gouter est déjà là…

On se lance donc dans la préparation de nos tartelettes et je leur donne à gouter en même temps puisqu’on s’y est pris trop tard.

Emilie choisi evidemment le paquet de tartelettes… Nicolas mange ses chocos préférés sans broncher.

Et voilà Emilie qui, tout en mangeant, commence à chanter :  » moi je peux manger les gâteaux aux œufs parce que moi je suis pas allergique na na nère » 

Ma réaction ne se fait pas attendre et j’explique à Emilie que ce n’est pas drôle et pas gentil du tout de réagir comme ça. Je lui réexplique que l’allergie, c’est déjà pas sympa à vivre et que de se moquer fait du mal.

Là, Nicolas se met à pleurer. J’accoure de l’autre coté de la table et console Nicolas, lui explique qu’Emilie ne se rendait pas compte et qu’elle devrait avoir compris et qu’elle ne le refera plus.

 Le feuilleton continue, Emilie se met à pleurer à son tour, je refait le tour de la table et console ma puce qui se rend compte qu’elle a blessé son frère. On rejoint Nicolas et je me retrouve avec mes p’tits loups sur les genoux , tout le monde pleure et on se dit tous pardon.

Quelques temps plus tard, la sonnerie de la minuterie retentit et je sors nos tartelettes dégoulinantes du four.

Après cette belle pagaille de ce moment de n’importe quoi, je retiens une belle morale : anticiper !

  Si on achète un paquet pour l’un, en prévoir un pour l’autre (allergique ou pas)
  Si on veut fabriquer un aliment pour l’allergique, faire en sorte que ce soit prêt quand on ouvre le paquet du produit tout fait pour le non-allergique.

Finalement, quand tout le monde fait le régime d’éviction, c’est plus simple à gérer mais tout le monde n’est pas allergique, pas facile…